Lu # 23 : Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953)
451 degrés Fahrenheit
représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de
réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de
pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite
pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver
d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au
profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une
société qui désavoue son passé.
Aujourd’hui je viens avec un autre grand classique de la SF et pilier de l’anticipation. Je l’ai lu dans le cadre du Book Club de Mars du site Livraddict mais surtout parce que je souhaitais lire cette œuvre que l’on ne présente plus pour enrichir ma culture du mouvement dystopique.
Aujourd’hui je viens avec un autre grand classique de la SF et pilier de l’anticipation. Je l’ai lu dans le cadre du Book Club de Mars du site Livraddict mais surtout parce que je souhaitais lire cette œuvre que l’on ne présente plus pour enrichir ma culture du mouvement dystopique.
Dans Fahrenheit 451,
Ray Bradbury nous livre une société intemporelle dans laquelle la lecture est
un acte sévèrement réprimé par le gouvernement (autodafé, emprisonnement ou
mort).
Largement encouragée par ce
gouvernement, la technologie est privilégiée par rapport à tout élément intellectuel comme les livres. En
conséquence de quoi, le peuple est ignorant, incapable de penser par eux-mêmes.
Cette société vide d’émotion, dépourvue
de valeur, semble d’un premier temps idéale parce que la population est
heureuse mais rapidement on se rend compte qu’ils ont une idée abstraite du
bonheur.
L'intrigue est travaillée,
d'une simple rencontre, un homme qui semblait "heureux" va bouleverser
sa vie pour des livres, des mots qu'il ne comprend pas. Il n'y a pas vraiment
d'action sauf peut-être la poursuite dans le troisième chapitre. Mais c'est le
cheminement qui mène Montag (le héro) a chambouler sa vie pour des livres qui
est important. Et le florilège de personnages présent dans le livres y est pour
beaucoup. Ils sont tout aussi complexe et absurde les uns par rapport aux
autres.
Comme dans 1984 de George
Orwell, on ne trouve pas de marqueur temporel, pour projeter le récit dans un
monde futuriste malgré la présence de technologie avancée (télé-écrans, Limer)
mais c’est la force de ce récit car il est facilement transposable d’une époque
à l’autre.
Fahrenheit 451 a été mon premier contact
avec l'auteur. J'ai trouvé le style de l'auteur poétique (sans être pompeux), très
imagé. La lecture est rapide mais parfois j'ai ressenti le besoin d'avoir une
bouteille d'oxygène pour terminer mes phrases. Je dois vous avouer que cela m'a
fait bizarre de lire un livre de SF avec cette plume, j'’ai presque eu l'impression
de lire un conte! (presque, faut pas pousser non plus !).
Je ne suis pas rentrée dans
une analyse détaillée du livre, mais celui-ci nous renvoie incontestablement
vers une comparaison de notre société.
Je vous laisse le soin de lire
et de faire votre propre interprétation du livre. Car cette lecture laisse
place à de long moment de réflexions au vue des réactions lors du Book Club.
En tout cas, je pense que ce
livre mérite d’être lu, que ce soit pour les nombreux sujets vers quoi il
renvoi que pour la plume poétique de l’auteur.
J’ai particulièrement aimé la
fin, qui permet d’entrevoir un avenir optimiste cela change des autres
classiques.
« Monsieur Montag, c’est
un lâche que vous avez en face de vous. Jai vu où on allait, il y a longtemps
de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un des innocents qui auraient pu élever la
voix quand personne ne voulais écouter les « coupables », mais je
n’ai pas parlé et suis par conséquent devenu moi-même coupable. Et lorsque en
fin de compte les autodafés de livres ont été institutionnalisés et les
pompiers reconvertis, j’ai grogné deux ou trois fois et je me suis tu, car il
n’y avait alors plus personne pour grogner ou brailler avec moi. »
Je l'ai lu l'année dernière, et j'avais adoré ! La réflexion qu'il a sur notre société est tellement juste...
RépondreSupprimerCa fait peur surtout quand tu te dis qu'il adressait ce roman à des personnes de son époque (1953) et aujourd'hui 2016, même constat!
SupprimerJ'ai très envie de le découvrir!
RépondreSupprimerFonce!
SupprimerIl a l'air pas mal. :) Je me lasse des dystopies, mais j'adooore les styles poétiques, donc tu m'as intéressée !
RépondreSupprimerJe trouve qu'il est vraiment différent des dystopies d'aujourd'hui, puis il fait partie des fondations de ce mouvement. Le style change des auteurs de SF au début c'est un peu perturbant.
Supprimerje l'ai lu il y a quelques années et j'en garde encore un souvenir fort !
RépondreSupprimerJe ne me souvenais plus trop du pitch (d'ailleurs, je ne me rappelle plus comment il finit) (pour ma défense, je l'ai lu il y a au moins 10 ans...) Mais il m'avait fait une grosse impression à l'époque (surtout que la dystopie n'était pas à la mode à cette période).
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