Lu # 5 : Le coeur à deux place de Françoise Dorin (2006)
Encore une (re)découverte dans ma
bibliothèque. Je l'ai acheté en même temps que Ce crétin de prince Charmant mais la
motivation ne s'est pas fait sentir. Jusqu'à ce beau dimanche pluvieux.
De nos jours, le ménage à trois n’est plus ce qu'il était: hier, l’Époux infidèle s’efforçait de tromper sa femme dans la plus stricte clandestinité.
De nos jours, le ménage à trois n’est plus ce qu'il était: hier, l’Époux infidèle s’efforçait de tromper sa femme dans la plus stricte clandestinité.
L’Épouse pouvait sans difficulté sauver la face
et sa position sociale. La Maîtresse devait se résigner ou… partir.
Aujourd’hui, les relations ont changé et les
Épouses gardent leur emploi bien rémunéré de « gérantes du quotidien »,
heureuses d’être relayées par des « suppléantes » avisées qui préfèrent leur
situation d’intermittentes au ministère des Loisirs à deux. Alors… De Paule, la
« gérante de vie », ou de Victoria, la « suppléante », qui va gagner ?
Et d’abord, y aura-t-il une gagnante ? ou,
après tout… un gagnant ?
Ici, on plonge dans les vies de Paulette Tonneau, Gilles Fleury de la Rivandière et de Victoria Vitto à travers la narration de l’auteur (je suppose) qui souhaite nous raconter une histoire dont elle a été la confidente (réjouit), le témoin (intrigué), la complice (fortuite).
Mais qui sont ces trois personnes. Et bien, Paulette Tonneau
auto-rebaptisée Paule Tonneau fille d’ouvrière, devenue filleule de la
narratrice grâce ou par le hasard de la vie, épouse avec clairvoyance le baron
Gilles Fleury de la Rivandière.
Paule épouse aimante et compréhensive
autorise son époux à avoir des « suppléantes » tant que Monsieur continue
de jouer son rôle d’époux mondain et de père dévouer.
Car ayant une maladie gynécologique, elle
ne peut ou plutôt veut plus combler les désirs sexuels de Gilles.
Ils mènent une vie «
heureuse » avec leurs deux enfants Arnaud le « verrou de
sécurité » et Agathe la « bouée de sauvetage » de Paule jusqu’à
ce que le destin décide de mettre Victoria l’électron libre sur leur chemin,
plus précisément dans le lit Gilles et que Victoria le désir pour elle seule…
Le livre ne tourne pas uniquement autour
de ces trois personnes. Au fils des
pages, on y découvre Serge qui est lui aussi au cœur d’un ménage à trois, les
prétendants de Victoria et certains de leur plus proche amis.
Chaque protagoniste, nous explique :
Pourquoi un homme marié prend une maitresse mais ne souhaite pas quitter son
épouse ?
Pourquoi une femme consciente des
infidélités de son époux l’accepte et reste marier avec celui-ci ?
Et pourquoi une femme choisie
consciemment de devenir la numéro 2 dans la vie d’un homme qui ne souhaite pas
divorcer de son épouse ?
« Hélène et Marie se sont
efforcées de montrer à Victoria le rôle essentiel et positif que peut jouer une
épouse dans la vie de la maîtresse de son mari… La légitime est à la fois le
yorkshire et le berger allemand du ménage à trois. En tant que yorkshire, elle
peut tenir compagnie au maitre et seigneur au cas où la
« suppléante » est indisponible pour une raison quelconque
(profession ; santé ; famille) et en tant que berger allemand, le
garder, veiller à ce qu’il ne sorte pas et qu’il n’aille pas courir après une
jeune chienne rencontrée dans l’après-midi. »
Pour ma part, ce vaudeville moderne ne m’
a pas touché. J’ai trouvé les personnages et les situations caricaturées. Je
n’ai pas pu m’identifier ou trouver de la sympathie à aucuns des protagonistes.
J’ai plus souvent eu envie d’en mettre une à chacun.
Cette lecture a été ennuyeuse, l’histoire
est plate, du coup j’ai du mal à croire que cette histoire soit vrai. Dommage
car le sujet du livre me plaisait bien. Par contre, je ne peux nier le style et
l’écriture de l’auteur qui a essayer de traiter avec humour un sujet
contemporain et difficile alors je me dis que peut-être Françoise Dorin aurait
du adapter cette histoire en pièce de théâtre. Ça aurait été un très beau vaudeville à
la « Ciel, mon mari ! ».
« les chaînes du mariage
sont parfois si lourdes qu’il faut être trois pour les porter »
Alexandre Dumas
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