Lu # 15 : Le grand marin de Catherine Poulain (2016)

La semaine dernière j’ai eu la surprise de découvrir Le grand marin de Catherine Poulain dans ma boîte aux lettres. Ce livre m’ a été envoyé pour mon inscription au « Coup de cœur  des lectrices » du magazine Version Femina.

Le principe est simple, 3 livres sont en concours, puis en fonction des appréciations, un roman est élu « Coup de cœur » du mois.



Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle.
Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars.
En attendant de rembarquer.

C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.

Je vais être franche avec vous, quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai pris peur. Je me suis dis : « Mais dans quoi je me suis embarquée. Un livre sur les marins, chouette, je vais me faire … » C’est donc en traînant des pieds que j’ai entamé la lecture de Le grand marin.

Catherine Poulain, nous fait embarquer dans le voyage de Lili, sur le Rebel, dans le grand froid américain. Loin de tout, loin des siens, elle part à la découverte du monde dur de la pêche et à sa découverte. Elle y trouve l’amitié, le respect et au passage une petite amourette.

 «…l’important c’est pas la grosseur des muscles. L’important c’est de tenir bon, regarder, observer, de se souvenir, d’avoir de la jugeote. Ne jamais lâcher. Jamais te laisser démonter par les coups de gueule des hommes. Tu peux tout faire. L’oublie pas. N’abandonne jamais…T’es green c’est normal. On est tous passé par là. C’est comme ça que tu gagneras d’abord leur respect, et surtout le tien. Marcher le menton haut parce que tu sais que tu as vraiment tout  donné de toi. »

Je n’ai pas réussi à m’attacher à la narratrice, Lili avait souvent des comportements enfantins, a toujours rechercher de la reconnaissance auprès des autres marins, elle a réussi à m’énerver. Je n’ai pas toujours compris son obsession à vouloir mourir, ou à partir à Point Barrow mais j’ai ressentis du respect pour son courage et son obstination a devenir, elle-même, Un Grand Marin.

 « Je voulais être avec eux toujours, que l’on ait froid, faim, et sommeil ensemble. Je voulais être un vrai pêcheur. Je voulais être avec eux toujours. Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas que ça finisse. »

Par contre, il faut souligner que, dans Le grand marin, il ne faut pas chercher de l’action et de l’intrigue, car l’histoire est souvent routinière et tourne souvent en rond sur les mêmes sujets : préparation à un embarquement, soirées d’ivresses, embarquement, retour au port et déchargement, du coup au fil des pages, je n’ai pas été emportée par l’histoire. Mais, j’ai trouvé le style de l’auteur acide, tranchant et très agréable à lire. Cet auteur plein de promesse a une plume des plus poétiques, sans pour autant tomber dans un style prosaïque.

Au final, je sors déçue de ma lecture, j’ai aimé la prose de l’auteur, mais l’histoire ne m’a pas passionné. Je recommande ce livre aux amoureux de la mer, mais les férues d’intrigues passer votre route.

Commentaires

  1. J'avais vue se livre mais il m'avais pas du tout intéressé tu me conforte dans mon avis (pour une fois que tu augmente pas ma wl

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  2. Avis tout à fait partagé ! Je fais également partie des lectrices FEMINA et j'ai renvoyé mon carton avec un avis négatif.
    Michèle

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  3. J'ai vraiment le sentiment d'un masochisme extrême avec besoin de se faire mal et d'en jouir devant les autres(le coup de la main qu'elle ne veut pas soigner, j'ai halluciné !) ...

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    1. Oui, des fois je comprenais pas beaucoup son besoin de souffrir, de mourir. Elle est resté plutôt flou sur son passé les raisons qui l'ont poussé à fuir et sur son besoin malsain avec la mort.

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  4. Je ne sais pas si j'aimerais ce livre, mais par contre, les quelques extraits me disent que la plume de l'auteure me conviendrait pas mal. À voir peut-être pour un autre de ses romans ? (Si elle en a écrit d'autres, je ne connais pas du tout)

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    1. La plume de l'auteur est poétique mais le sujet ne m'a pas emballé. Le grand marin est son premier roman. J'attends de voir si elle écrit autre chose. Si la lecture de ce livre t'intéresse un jour je peux te l'envoyer!!!

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  5. au contraire j'ai adoré ce récit. La narratrice à la fois naive et d'une grande force, l'aspect un peu glauque qui correspond à ces êtres en souffrances, perdus, jamais chez eux. J'ai trouvé que tout entrait en résonnance, l'écriture, leurs vies

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