Lu # 9 : Lire aux cabinets de Henry Miller (1957)

Pourquoi ai-je acheter ce livre. Je me souviens qu’il était exposé sur les meubles en face de la caisse de la Fnac. Je faisais la queue et mes yeux se sont posés sur lui.
Le titre m’a fait sourire alors je me suis dit pourquoi pas. Aurai-je du lire la quatrième de couverture ? certainement ! mais parfois on y fait des découvertes.


À tous ceux qui se plaignent de ne pas avoir le temps de lire, Henry Miller fait quelques suggestions pleines de bon sens : lisez dans les transports en commun ou, mieux encore, aux cabinets! N'est-ce pas là un endroit calme où personne ne vous dérangera? Après tout, puisque nous sommes obligés d'y aller, pourquoi ne pas profiter au mieux du temps que nous y passons ? Pourtant, à bien y réfléchir, ce n'est peut-être pas une si bonne idée…

Miller s'invite dans notre intimité et se livre à quelques réflexions désopilantes en mêlant souvenirs et anecdotes sur les cabinets… de lecture.
Dans Ils étaient vivants et ils m’ont parlé, Henry Miller nous expose ses réflexions sur la nécessité de lire un livre qui nous plaît. Un livre qui nous touche aux tripes, qui nous apporte quelques choses dans notre vie. Et plus encore, un livre qui nous correspond. Pour lui, il est plus important de lire un livre que l’on a choisi délibérément de lire, que de lire un livre qui nous a été imposé ou conseillé par un tiers.

« Il y a d’autre part des ouvrages qui sont si loin de notre mode de pensée, notre expérience qu’ils en sont devenus « intouchable »… J’estime qu’ils se trompent ceux qui affirme que les bases de tout sont nécessairement ces classiques que l’on trouve énumérés dans toutes les listes des « meilleurs » livres…A mon avis, tout homme doit bâtir lui-même ses propre fondations. C’est le caractère unique de chacun qui en fait un individu. »

Puis à travers Lire aux cabinets,  l’auteur cherche à nous faire prendre conscience de l’absurdité de lire aux « cabinets ».  Pour lui, les personnes qui lisent aux WC sont des personnes qui cherchent à s’occuper l’esprit afin de ne pas réaliser du vide qu’il y a dans leur vie. Pour lui se sont les mêmes raisons qui poussent les gens à regarder constamment la télévision.

« Peu importe, à vrai dire, à quelle mamelle ils tètent, l’essentiel pour eux est d’éviter de se retrouver face à face avec eux même. Méditer sur le problème du jour, ou même sur ses problèmes personnels, est al dernière chose que désire faire l’individu normal. »

Il s’interroge sur la manière dont vivent ses contemporains et s’inquiète des retombées sur l’avenir. Dans cet essai, il cherche à nous montrer que nous avons d’autres moyens d’occuper notre temps.

Lire aux cabinets est un petit recueil constitué de deux essais sur la lecture. A travers ses réflexions, ses souvenirs, Henry Miller veut nous montrer l’importance de ce que l’on lit et du lieux dans lequel on effectue cette activité.
Le style est particulier, mêlant des paragraphes de narrations, de long monologues avec une syntaxe recherchée et remplie de figure de style. Les deux essais restent tout de même accessible avec un auteur faisant preuve de cynisme et d’humour.
Cette lecture fut intéressante, parfois j’ai eu du mal à suivre l’auteur dans ses réflexions, mais cela m’a permis de me poser certaines questions sur mon rapport à la lecture.
Si je retiens bien l’exposé de Henry Miller, son livre n’a pas changé ma vie mais je ne pense pas avoir perdu mon temps.

Commentaires

  1. Je lavais déjà vue et le titre m'avais attire mais je n'avais pas craquer il vas rejoindre ma wishliste car il a l'air quand même intéressent.

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    1. Il n'est pas le livre de l'année mais c'est originale.

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